Syngenta prône l'innovation mais promeut un vieil herbicide dangereux
6 août 2002
Devant les portes du centre de congrès de Bâle, où pendant toute la semaine a lieu le 10ème Congrès international IUPAC sur la chimie protectrice des cultures, les activistes de la Déclaration de Berne ont remis aux participants un appel d'organisations non gouvernementales (ONG) du monde entier* qui met en évidence les pratiques commerciales douteuses du géant de l'agrobusiness Syngenta.
Jusqu'à aujourd'hui Syngenta n'a pas suivi la revendication des ONG lancée en avril 2002 de cesser les ventes de GRAMOXONE®. Jusqu'à présent Syngenta a expliqué devant les médias que le GRAMOXONE®, s'il était utilisé correctement, ne posait pas de risque pour la santé. Or c'est justement là le coeur du problème: Syngenta vend depuis des décennies ce produit dans des pays où il a été démontré que le produit n'est pas utilisé correctement à cause du manque de moyens matériels ou d'informations insuffisantes. Les travailleuses et travailleurs des plantations sont les personnes les plus touchées. Les ONG accroîtreront leur pression sur Syngenta jusqu'à ce qu'elle retire le paraquat du marché.
*L'appel de la Déclaration de Berne est signé par les ONG suivantes: Swedish Society for Nature Conservation , Foro Emaus (Costa Rica), Pesticide Action Network Asia Pacific (Malaysia), Pesticide Action Network UK, Pesticide Action Network North America, Pesticide Action Network Germany, Pesticide Action Network Latin America (RAP-AL) Red de Acción sobre Plaguicidas y Alternativas en México (RAPAM.