Le rôle des banques dans le scandale Dirty Diesel
24 mai 2017
Depuis 2012, les négociants en matières premières Trafigura et Vitol ont bénéficié du finance-ment de 26 banques à travers le monde, dont le Crédit Suisse et l’UBS, pour un total de plus de 100 milliards de dollars (US). Les deux sociétés exportent des carburants à haute teneur en soufre dangereux pour la santé à destination de l’Afrique de l’Ouest et d’autres régions du monde. Comme Public Eye l’a dénoncé en septembre 2016, de tels carburants sont interdits en Europe. Après la publication du rapport, sept des banques interrogées ont, selon leurs propres dires, tenté d’en discuter avec les géants du négoce suisses – mais elles ont toutes accepté les affirmations de Trafigura et Vitol sans les vérifier. Et pas la moindre d’entre elles n’a fait pression sur les négociants pour qu’ils revoient leur modèle d’affaires délétère. Elles ne semblent donc vraiment pas disposées à assumer leurs responsabilités pour les conséquences de leurs activités bancaires.