La Suisse, un paradis pour la criminalité économique
Magazine Public Eye, 2021
3600 milliards de dollars US. C’est le montant ahurissant que la population mondiale perd chaque année à cause de la corruption et du blanchiment d’argent. Les populations et pays du Sud en sont les grands perdants. La Suisse a une part de responsabilité dans cette injustice: des milliards d’argent sale se retrouvent encore et toujours sur des comptes suisses. Plutôt que d'améliorer la lutte anticorruption, la Suisse s’oppose à toute réglementation ou ne réagit que sous la pression internationale, tandis que les scandales se multiplient.
À lire dans ce numéro:
- Dans notre «Petit manuel suisse à usage des criminel·le·s en col blanc», nous livrons toutes les astuces à connaître pour blanchir son argent en Suisse. Parfois, la seule façon de dépeindre la réalité sans ménagement est de recourir à la satire.
- Après une lecture attentive du manuel, vous pourrez vous amuser à faire notre grand quiz de la corruption «Made in Switzerland» et vous mettre dans la peau d’une fille de potentat ou d’un négociant véreux.
- L’interview du procureur genevois Yves Bertossa qui a fait de la lutte contre la criminalité économique sa marque de fabrique. En réponse à nos questions, il critique ouvertement le système suisse.
- Le portrait de Fadhila Gargouri, magistrate tunisienne, qui s’engage depuis trente ans avec courage et persévérance en faveur des droits humains et dans la lutte anticorruption.