Les territoires suisses d’outre-mer
Magazine Public Eye, 2022
Les négociants suisses en matières premières cultivent des oranges, des palmiers à huile, du soja ou de la canne à sucre sur plus de 550 plantations dans le monde. Ces plantations sont immenses: elles correspondent à 50 fois la surface du lac de Constance. Une enquête exclusive de Public Eye montre que négociants agricoles qui dominent le commerce mondial depuis leurs bureaux à Genève ou à Zoug sont aussi devenus propriétaires de plantations. Sur place, ces socitétés n'assument guère leur responsabilité: leurs activités font souvent plus de mal que de bien à la population.
À lire également dans ce numéro:
- Scandale des fiches 3.0: le Service de renseignement de la Confédération est censé contribuer à la sécurité du pays en combattant le terrorisme ou la violence. La fiche de Public Eye montre que très souvent, il n'en reste pas là. Une révision de la loi prévoit d’étendre encore ses compétences.
- Congo Hold-up: la plus grande fuite de données du continent africain montre comment des centaines de millions de fonds publics ont été détournés de République démocratique du Congo, avec la complicité de banques suisses.
- L'égoïsme de la pharma: depuis le début de la pandémie, on parle beaucoup des vaccins, mais moins des traitements contre le Covid-19. Pourtant, les droits de propriété intellectuelle et le nationalisme égoïstes empêchent aussi une répartition équitable des médicaments. La pharma suisse est en première ligne.