Trimer pour Shein: aux sources de la mode jetable
Magazine Public Eye, 2021
Avec son gigantesque catalogue d’articles à prix dérisoires et une présence agressive sur les réseaux sociaux, le détaillant de vêtements en ligne Shein est en train de détrôner les ténors de la mode éphémère que sont H&M, Zara et consorts dans la course aux marques préférées des jeunes.
Aussi clinquante que soit la marque, l'entreprise chinoise brille par son opacité en coulisse. L’enquête exclusive de Public Eye et de ses partenaires vous emmène en Chine, dans les ruelles sinueuses de la mégapole Guangzhou, où des milliers de personnes triment jusqu'à douze heures par jour pour coudre les habits qui font rêver les ados aux quatre coins du monde.
À lire également dans ce numéro:
- Coquilles vides: les sociétés boîtes aux lettres sont toujours un moyen éprouvé par lequel les avocat·e·s et les fiduciaires suisses facilitent l'évasion fiscale et le blanchiment d'argent. Une enquête exclusive de Public Eye révèle que près de 33 000 sociétés dépourvues de substance sont domiciliées dans les cantons de Genève, Zoug, Fribourg et au Tessin.
- Aucun scrupule: les pesticides néonicotinoïdes sont interdits dans l'Union européenne – mais des milliers de tonnes de ces «tueurs d'abeilles» sont toujours exportées dans le monde. Le géant bâlois Syngenta est le numéro un de ce commerce toxique.
- Plus de sécurité: les fédérations syndicales et les instances représentant les enseignes de la mode ont adopté un nouvel accord international pour assurer la santé et la sécurité du personnel des usines textiles. À ce jour, seules quatre marques suisses l’ont signé.