Refinancement de microcrédits
Sans terrain, bâtiment ou autre fortune à mettre en garantie, les banques commerciales n’entrent tout simplement pas en matière. Les familles de petits paysans, qui auraient besoin d’un crédit pour acheter des semences, des engrais ou des outils pour la prochaine récolte, sont dans la même situation. De plus, comme les personnes actives dans l’économie informelle (souvent dénommées par le terme euphémique de «microentrepreneurs») n’ont besoin que de très petites sommes, les charges administratives rendent les très petits crédits peu intéressants pour les banques traditionnelles. Les institutions de microfinance comblent cette lacune en accordant des microcrédits.
Les taux d’intérêt des microcrédits se situent dans une fourchette de 20 à 80 %. Cela s’explique par les charges importantes liées au conseil et au développement de l’affaire qui sont pratiquement aussi importants que pour les «gros» crédits. Selon ses détracteurs, les taux d’intérêt élevés sont une raison suffisante pour renoncer aux microcrédits. Ses partisans considèrent cependant que les intérêts élevés sont nécessaires à la survie de l’institution. Les intérêts exigés par les usuriers locaux sont nettement plus importants, atteignant jusqu’à 100 % par mois. En définitive, la forte demande de microcrédits et le fait qu’ils soient très majoritairement remboursés montrent que ces intérêts ne sont pas exagérés.
Comment investir dans les microcrédits ?
Il est impossible d’accorder un microcrédit directement depuis la Suisse. En revanche, on peut adhérer à une coopérative de crédit ou à des fonds de refinancement des institutions de microfinance, leur procurant ainsi le capital nécessaire à l’octroi de microcrédits. Les personnes qui sont disposées à renoncer intégralement à un rendement peuvent également soutenir un fonds de garantie.