Respect des droits humains : Credit Suisse et UBS doivent passer de la parole aux actes

Credit Suisse et UBS sont des partenaires importants d’entreprises peu recommandables en matière de droits humains, selon une étude de la campagne « Facing Finance » (Allemagne). Pourtant, les deux banques se sont récemment targuées d’un document sur la mise en œuvre des « Principes directeurs de l’ONU relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme ». Comme le montre le rapport « Dirty Profits », ce n’étaient vraisemblablement que des paroles en l’air de la part des banques suisses.

UBS et Credit Suisse jouent toutes deux un rôle important dans le financement de l’industrie minière, et ont donc une part de responsabilité dans les violations des droits humains qui peuvent survenir. Les deux banques sont par exemple étroitement liées à Glencore. Credit Suisse accorde en outre des crédits à l’Eurasian Natural Resources Corp. (ENRC, Kazakhstan) et au négociant suisse Trafigura. En agissant de la sorte, les banques jouent avec leur réputation.

Ce n’est pas la première fois que les grandes banques suisses sont confrontées à la thématique des droits humains. Dans le cadre du « groupe de Thoune », qui réunit sept banques du monde entier, elles ont récemment publié un document sur la mise en œuvre des « Principes directeurs de l’ONU relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme », en vigueur depuis 2011. Cependant, comme le montre une prise de position du réseau BankTrack dont fait partie la Déclaration de Berne, les banques du groupe de Thoune se sont concentrées essentiellement sur les aspects opérationnels du respect du devoir de diligence (« human rights due diligence »). La question – tout aussi importante – de la participation des banques aux mécanismes de réparation n’a pas du tout été abordée.

Plus d’informations ici ou auprès de :
Andreas Missbach, Déclaration de Berne, 044 277 70 07, andreas.missbach[at]evb.ch