Le Beny Steinmetz Group
30 octobre 2013
Cette affaire occupe depuis 2013 la justice de six pays, dont la Suisse. Donnant suite à des demandes d’entraide des autorités guinéennes et américaines, le Ministère public genevois a ouvert une procédure, pour l’heure dirigée contre X, pour corruption d’agent public étranger. La structure complexe de sociétés offshore est dirigée depuis Genève.
L’enquête porte sur le soupçon de corruption d’une des femmes de l’ancien président guinéen afin d’obtenir les concessions pour l’exploitation d’importants gisements de fer à Simandou. Steinmetz a payé 165 millions de dollars pour les obtenir en 2009. En 2010, le groupe brésilien Vale a racheté 51% des actions de la firme détenant ces concessions pour 2,5 milliards de dollars. Cette somme n’aurait pas dû aboutir dans les caisses de BSG, mais alimenter celles de l’État guinéen.
L’affaire BSG montre l’urgente nécessité d’une transparence des paiements dans le négoce de matières premières. Elle montre par ailleurs comment le recours abusif aux paradis fiscaux facilite la dissimulation d’activités illégales, en particulier dans les États fragiles. Pour mettre un terme à ces pratiques, les propriétaires et les ayants droit économique des firmes doivent être publiés dans les registres du commerce suisses.
Les derniers développements:
- Le jugement: «Beny Steinmetz condamné pour corruption à Genève» (22.01.2021)
- Le récit du procès: «C’est l’histoire de toute la corruption en Guinée» (21.01.2021)
- L'ouverture du procès: «Le plus grand scandale de corruption dans le secteur minier jugé à Genève» (11.01.2021)
Notre enquête de 2013:
- «Soupçons de corruption en Guinée, opacité à Genève: le groupe Steinmetz sous pression» (22.10.2013)
- L’organigramme du groupe Steinmetz, reconstitué par Public Eye (anc. DB)